Entreprendre, c’est quoi ? Un projet, un état d’esprit, ou le rêve d’une vie. Pour chacun, la décision de se lancer dans l’entrepreneuriat résulte d’une réflexion unique et correspond à une envie individuelle.
Tout le monde n’a pas la fibre entrepreneuriale, ou ne pense pas l’avoir. Car dans notre tête, créer et gérer sa propre société requièrent des qualités professionnelles extraordinaires, un dévouement complet et, disons-le, un brin de folie 🥳.
Pourtant que vous soyez solopreneure ou dirigeante d’entreprise, les valeurs nécessaires à la création et à la gestion d’un business sont les mêmes. Bien sûr, le savoir-faire, la rigueur et l’organisation sont essentielles. Mais elles ne suffisent pas pour faire de vous une entrepreneure exceptionnelle.
Le développement de votre activité repose sur d’autres valeurs, plus intrinsèques dont l’optimisme, la bienveillance, l’ouverture d’esprit, la régularité, et la confiance en soi.
L’optimisme
La première et la plus importante selon moi : l’optimisme. Pourquoi ? Parce que l’optimisme invite à l’action et au développement de projets. Là, où le pessimisme incite à l’immobilisme.
Une entrepreneure est une personne optimiste, qui croit en ses idées, aux opportunités et à sa capacité de réussir. Personne ne peut croire en vous, mieux que vous !
Tout projet commence par se dire que c’est possible. Ne croyez pas ceux qui vous considèrent naïfs, ceux-là sont défaitistes. Faites la différence entre l’optimisme et la naïveté. Mais ne vous contentez-vous d’être réalistes. Vous passerez à côté de toutes les idées qui fourmillent en vous et que vous considérez infaisables…
« L’optimisme, c’est partir de l’idée que l’on peut améliorer le futur. » C. Testa
La bienveillance
Je pense que cette qualité n’était pas essentielle il y a encore quelques années. Mais elle prend de plus en plus d’importance car l’envie de travailler avec des gens bienveillants prime sur le reste.
La loi du plus fort, avoir les dents longues, écraser les autres pour exister : si tel est votre état d’esprit, restez chez vous. Le monde de l’entrepreneuriat n’est pas un monde de requins.
Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes créent leur entreprise à la sortie de leurs études et cette génération veut travailler dans un monde professionnel souriant, bienveillant, positif. Et ils ont la liberté de choisir des partenaires qui partagent les mêmes valeurs qu’eux.
Les entrepreneurs collaborent entre eux, ils croient en une synergie collective plus qu’à un esprit compétitif.
« La bienveillance est le ciment essentiel du changement. » F. Martin
L’ouverture d’esprit
Il n’y a pas d’entreprise sans clients. Les autres – vos clients, vos partenaires, vos collègues – contribuent à la réussite de votre entreprise.
Soyez ouvert aux autres et à leurs idées.
Savoir se mettre à la place de son client permet de comprendre ses problématiques, ses attentes et ses besoins pour pouvoir y répondre au mieux. Un entrepreneur doit rester ouvert à la critique (je vous parle ici de critiques constructives bien sûr) pour se remettre en question.
Les remarques, partagées par vos clients, vos amis ou d’autres entrepreneurs, permettent de s’améliorer, d’apporter plus de valeur, de répondre davantage à ses attentes.
Développer son réseau, partager l’expérience de ceux qui ont suivi la même aventure entrepreneuriale est le meilleur support que vous puissiez recevoir.
Par ailleurs, votre activité, quelle qu’elle soit, doit être visible et le bouche-à-oreille est la meilleure des publicités. L’entrepreneuriat n’est pas une aventure solitaire, vous avez besoin des autres pour évoluer et grandir.
La régularité
Tout le monde s’entend pour dire que la persévérance est une qualité essentielle à un entrepreneur. Mais que se cache-t-il derrière la régularité ? Parce que nous sommes tous humains, avec nos failles, nos baisses de motivation et nos coups de fatigue.
Des hauts et des bas, chaque entrepreneur en connaît : l’excitation de signer un nouveau contrat, la déception de perdre un client, la fierté de réussir une mission, etc.
L’entrepreneuriat, ce sont les montagnes russes des émotions. Savoir gérer les « bas » pour ne pas perdre pied, mais aussi appréhender les « hauts » pour garder la tête froide et rester humble. Toute la difficulté réside dans la gestion de ces émotions pour rester efficace dans notre travail, et offrir une image de stabilité à son client.
La régularité, c’est rester authentique. Ne devenez celui ou celle que vous pensez que votre client attend. Si vous pensez que votre « client idéal » attend autre chose de vous, alors vous avez mal défini votre cible.
Osez dire non, quand le projet ne correspond pas à votre cadre éthique, moral, ou à votre offre, vos compétences et vos envies.
Un client vous choisit pour ce que vous représentez, pour les valeurs qui vous animent. Rester soi-même et fidèle à ses valeurs est la meilleure des stratégies commerciales.
La confiance en soi
En tant qu’entrepreneur, vous avez le sentiment de douter en permanence (🖐le fameux syndrome de l’imposteur). Vous vous posez mille et une questions sur votre projet, votre offre ou vos produits, votre organisation, votre stratégie de développement, votre communication, etc.
C’est normal et c’est sain. Ça permet de se poser les bonnes questions. Jusqu’à un certain point. Être entrepreneur, c’est avoir foi en son activité (son idée, son projet, ses produits, peu importe), c’est être optimiste sur le développement de son activité et avoir confiance en ses compétences pour répondre aux besoins de vos clients.
Alors oui il y a toujours le syndrome de l’inspecteur qui revient nous titiller de temps en temps. Lors du lancement d’une nouvelle offre ou d’un nouveau service. Mais si vous vous êtes lancés, c’est que vous avez déjà commencé à dompter un peu ce fameux syndrome. Alors continuez !
Et si je devais ajouter une autre qualité, je vous dirai que développer sa propre activité demande de la patience. Et oui, un entrepreneur est toujours impatient d’obtenir les premiers résultats.
Parfois, cette patience est le fait de la pression extérieure mise sur nos épaules par notre entourage. « Ça marche ? Tu gagnes bien ta vie ? » « Tu penses que tu as eu raison de quitter le monde du salariat ? ». Personne n’a envie de répondre : « Non, mais j’aime ce que je fais ». Parce que les valeurs de la réussite nous ont été inculquées depuis notre enfance.
En France, il faut parfois avoir réussi avant même d’avoir essayé.
Alors si j’avais un conseil à donner, ce serait de prendre le temps de poser les bases de son entreprise, d’essayer, de se tromper et de recommencer. Et surtout d’être patient. Aucun entrepreneur n’a réussi en un jour. Aucun.
La réussite sera au rendez-vous en semant chaque jour un peu d’optimisme, de bienveillance, d’ouverture d’esprit, de régularité et de confiance autour de soi.